... ICI.

Bien. D'ici trois petits jours, mon contrat s'achève, et ma collocataire et moi embarquons pour les Cornouailles, en compagnie de l'indienne et d'une autre française. Dernière virée entre filles, en tongs, paréos et lunettes de soleil - quelque soit le temps - avant de s'envoler pour l'Allemagne et la France.

Je ne ferai pas de bilan ici car je pense ne pas avoir besoin de convaincre grand monde en disant qu'un bilan sur huit mois est tout de même bien meilleur de vive voix. De toute façon, l'Angleterre ne m'a pas beaucoup changée sur ce point, je ne partage pas ce que je "ressens", parce que les sentiments ne sont pas le fort de la famille, et pour preuve, les parents divorcent, la fille chérit son félin davantage que les êtres humains, et j'en passe. Bref, je n'étale rien. Rien. A part ma merde sur les murs lorsque je suis Frustration.

Ainsi donc, je retracerai dans ces dernières lignes les derniers jours passés dans les West Midlands. Dernière grande virée à Birmingham avec la joyeuse troupe des assistants, plus ou moins en couple avec un turc (?), une virée à £50 en taxi pour rentrer chez soi, et tout cela en parvenant à garder mon foie intact : un coca et une S********* Ice. Olé.

Après la virée à Birmingham, nous sommes partis à York avec la collocataire allemande, la française, l'indienne et son homme britannique qui a bien voulu nous conduire jusqu'à la ville en question ... et c'était bien de la merde. Et je pèse mes mots : York est le pire des trous à touristes, avec une cathédrale à £8 l'entrée pour un pauvre édifice sans le moindre caractère, sans la moindre atmosphère, et le tout rempli de quinquagénaires ménopausées assises derrière des bureaux IKEA ... sympa. Un autre chateau avec une vue pourrave à £4 l'entrée, un millier d'oies à la con mangeant et déféquant à tout va dans tous les espaces verts - l'une d'entre elles a d'ailleurs tenté de pincer mon jean pour me persuader de lui donner mon sorbet ... ma victoire est discutable car l'oie s'est vengée en étalant une certaine quantité de merde verdâtre sur mes vêtements -, des glaces dégueux, des remparts de quatre mètres de hauteur seulement - de la daube si l'on pense à ceux de ma bonne vieille ville natale -, une canicule à vous en faire fondre le rectum, bref, un bijou. Heureusement, la gaité de mes joyeux compères a bien arrangé les choses. Pour le positif, j'ajoute une bataille d'eau, des blagues salaces, des étrons, une foule hors du commun, une architecture sublime, des coupains supers.

Après ça, je me suis mise au sport. Oui. Après le gavage, le sevrage. Cela fait trois jours hein. Ne crions pas victoire.

En revanche, là où je crie victoire, c'est que mon contrat est prolongé d'une année supplémentaire, donc je ne resterai pas à LR après l'été. Hors de question de faire le Master pourrave de LR, ni aucun autre Master d'ailleurs, compte tenu du fait que je refuse catégoriquement de poursuivre mes études (ahahahaha) dans un pays où l'administration fait la pluie et le beau temps. En clair, je préfèrerais sucer le menton de Francis Lalanne que de revoir la triste gueule de ces poufiasses de la F*LASH. La leur ou celle de tout autre collègue fonctionnaire français d'ailleurs. Jamais. Plutôt crever sur le trône en chiant des bhajis et en chantant du Dalida.

Bref.

Le temps presse, trois jours de boulot, un barbecue d'adieu avec les anglais et les filles, un restaurant indien, un cinéma, six heures de train, Penzance et les Cornouailles, retour mercredi, j'emballe des colis et mes valises et je décolle samedi prochain.

Au revoir. Merci, et rendez-vous en septembre.

Désolée pour les fautes.

Voilà. Je bave devant un veuf de 45 ans. On applaudit, merci.

...

   Ce matin, en allant gambader sur les sites/blogs de ces Messieurs Jo and Rominou, j'ai réalisé à quel point j'avais fait ma teupu concernant les photos de mon voyage en Ecosse. Donc voilà, je vais faire un effort et passer en revue les ... (consulte le dossier concerné) ... 743 photos du périple (... chier) et tenter d'en dénicher une petite vingtaine potables. Bon. Hauts les coeurs !

THE HIGHLANDS

The Scottish Highlands, Glen Coe, Loch Rannoch, Loch Lochy and Loch Ness (et honnêtement, pas moyen d'y tremper les pieds plus de 10 secondes ... dommage, j'aurais bien fait trempette vue la clarté de l'eau).


EDINBURGH

Victoria Street, North Bridge / Princes Street, Grassmarket (là où se trouvait le Backpackers), Castle, pubs, pintes, salle commune du Backpackers, Royal Mile / High Street, les magasins pour touristes, Cathédrale, défilé, etc ...



C'est bien vrai !

(photo de je ne sais quel Loch ... m'en souviens plus)

SCOTLAND.   

   Bien. Alors. Maintenant que mon cher ordinateur est réparé, je vais enfin pouvoir vous dire combien l'Ecosse est bandante. Pour faire court, l'auberge était en plein centre, au pied du château et de nombreux pubs (... irlandais ... mouais), avec à la réception un français 100% gay (dommage), et deux écossais fortement agréables à regarder (ben quoi ... moi aussi j'ai des hormones finalement ... d'ailleurs je songe à uriner sur les arbres de ma rue et à frotter ma tête contre les passants ainsi que celles de mes élèves).
   Le programme était également très simple : musées, clopes, pubs, et mille autres façons de dépenser inutilement son argent. Ah oui, et haggis. Et puis les Highlands aussi. Sandra et moi avons d'ailleurs profité d'une brèche dans le système de surveillance des guides (trop occupés à répondre aux incessantes questions de nos amis japonnais) pour aller tremper les pieds dans les eaux gelées (j'insiste, gelées) du Loch Ness. Alors oui c'est touristique, oui c'est une enculade à sec, mais ça en valait la peine même si le Loch Ness est vraiment naze comparé au Loch Lomond et autres petits lacs au pied des montagnes. Nous pensons également que le Nessie shop a été spécialement conçu pour nos amis asiatiques, qui n'ont pas cessé de s'émerveiller devant les milliers de gadgets à la con présentés en vitrine. Alors voilà, j'ai goûté du bon whisky et je trouve toujours ça aussi dégueulasse. J'ai acheté un hoodie "SCOTLAND" et un porte clé "I love Scotland". Voilà. C'est fait. On ne pourra pas dire que je n'ai pas joué le rôle jusqu'au bout.
   Après les Highlands, quelques sorties dans les pubs où j'ai pu signer les fesses d'un vieillard entièrement recouvert d'une combinaison en vinyle violette. Des accolades, des danses ridicules, des gestes maladroits, peu d'alcool me concernant. Enfin, nous avons occupé nos nuits à jouer au billard et au ping-pong, ce qui est d'ailleurs vraiment le seul sport permettant de jouer et de fumer à la fois.

(en bonus, le zoom raté de Céline qui a voulu prendre "discrètement" une photo du type de la réception ... ahahaha.)

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ZURÜCK ZUR ARBEIT.

   J'ai le cul entre deux chaises. D'un côté, je peux finir mon contrat ici, aller passer une ou deux semaines en Suède, revenir sur Hell Air et trouver un boulot d'été à la con (dont l'unique bénéfice serait de pouvoir accumuler du pognon tout en me tenant éloignée des pubs) pour enfin repartir en Angleterre en septembre prochain, et ce, afin d'y retravailler en tant qu'assistante ou étudiante PGCD - ou PGDE dans la mesure où travailler en Ecosse me tente bien plus que de rester en Angleterre. De l'autre, je peux effectuer les trois premières tâches citées ci-dessus, puis embarquer pour une autre ville de France (avec le Poilu bien évidemment) afin d'y continuer mes études, tout en sachant que le système universitaire français est absolument à chier et incertain. Bien évidemment, l'avantage serait de pouvoir enfin poser mon cul dans un logement privé à mon nom, où mon chat y coulerait des jours heureux sur mon lit. Et je pourrais enfin aller à IKEA. ... C'est un rêve comme un autre.

   Ou bien : je me casse en Suède. Ou en Australie tiens ... vivre en reclue avec une tente Quechua sur le dos, un fire starter/striker, et une poêle accrochée à la ceinture et je m'y laisse crever avec le sourire. Je dis ça car finalement, je me réveille chaque matin en me disant "c'est cool, j'ai une licence, ... et maintenant ?".

   Bref, plus de tabac, moins d'alcool, des oignons, de la jelly. Il faudrait que je brise prochainement la chaîne tabac/gnôle/bouffe quand même.

Bon. Ma crise étant à peu près passée et ayant survécu à ce week-end plus que dégueulasse, je vous transmets un message de bonne humeur. Avec tout mon amour ...

C.

Je ne sais pas de quelle façon mes chers parents m'ont conçue (enfin si mais je parle plutôt du genre de gènes dont j'ai hérité), mais je dois dire qu'ils n'auraient pas pu mieux faire en matière d'être faible. Mercredi soir, début mars. Dîner avec Sandra. Celle-ci est d'ailleurs plutôt douée car rien qu'en voyant ma gueule au moment où j'ai posé mon assiette sur la table, celle-ci a deviné que j'étais dans un de ces beaux jours où je serais prête à tout brûler. Elle est d'ailleurs partie me chercher une bière.

Sachez donc que mes deux dernières semaines furent à chier. Par conséquent, mon agacement me vaut un genou ouvert et deux doigts mal en point. Enfin non, c'est un mur et un con mais ça revient au même. Je n'ai jamais su réagir calmement à l'annonce de mauvaises nouvelles. Je n'ai jamais supporté la frustration ni la déception. Je ne vais pas pleurer hein, je n'en ai même plus envie. Tout comme essayer de changer tiens, j'abandonne.

Je m'appelle Charlotte, j'ai 19 ans et je sors de mon adolescence. Tout m'emmerde, me dégoûte ou me fait peur.
Je m'appelle Charlotte, j'ai 21 ans et je ne sais pas qui je suis. Tout me répugne, me déçoit, m'ennuie et me terrifie.

Je n'ai plus trop envie de tenir mes chroniques merdiques là. Je verrai. Merci de votre compréhension. Peut-être à plus tard sur Hell Air.

Je me suis achetée des Converse. Là il n'y a pas à chier, je grandis, c'est évident. Bon par contre elles sont un peu spéciales.

Bien. Je prends mes billets pour Avril demain, et vous verrez donc ma tronche du 30 mars jusqu'au 7 avril. Voilà. Ca devrait le faire. Je déteste organiser mes vacances, qu'on se le dise. Je vais jongler entre Hell Air, Edinburgh, Glasgow et Londres ... et si jamais vous connaissez des gens à la recherche d'un rein, faîtes-moi signe hein, car je vends.

La St Valentin m'est passée dessus tel le TGV écrasant un adolescent en mal de vivre.

...

Ou pas.


A vrai dire, je me suis levée à midi, j'ai rangé, j'ai vidé mon frigo et je suis partie rejoindre l'indienne et la française pour une soirée cinéma "Films pour les filles". Finalement un collègue de l'indienne s'est pointé, et j'ai commencé à sentir la mauvaise farce, avec l'indienne qui nous fait signe de marcher en prenant bien soin de rester derrière avec la française. Au programme : Couples retreat (grosse daube), He's just not that into you (mieux), et Valentine's Day (pas mal non plus). Je ne dis pas qu'il s'agit de petits bijoux hein, mais il y avait de bons gags, et le fait de revoir des acteurs qui sont depuis des années au placard, ça a son petit charme. Bref. Le cinéma s'est fini vers 22h, heure à laquelle nous sommes allés dans un restaurant mexicain pour un combo burritos/fajitas et autres spécialités. C'était bon. Sauf que j'ai commencé à avoir le poil hérissé avec ce type qui s'est assis à côté de moi au cinéma, puis en face de moi au restaurant, et tout ça avec l'indienne qui souriait à tout va en nous regardant telle la mère observant sa fille et son futur gendre.

J'ai été méchante, je n'ai plus parlé, et je suis rentrée chez moi à pied, bière à la main, cigarette au bec, pestant dans ma barbe contre cette tradition à la con qui affecte tout particulièrement le peuple des Angles.

"Je-n'ai-besoin-de-personne." va être mon prochain tee-shirt pour l'été qui s'annonce.

Ah, et comme j'ai décidé de claquer plein plein plein plein de thunes à Cardiff, et bien je n'ai plus que 20£ pour finir le mois. Je me suis rendue compte qu'il n'y a qu'en m'imaginant pauvre que je cesse de bouffer de la merde 24h/24.

   Bien. Me voilà en vacances, ce qui veut dire que je me casse illico à Birmingham acheter des fringues, des bijoux, des vinyles et j'en passe. J'ai terriblement besoin d'air, surtout que ma collocataire me fend le coeur en se cassant à Dublin pour y retrouver son ex. J'ai donc décidé de me joindre aux autres français dès lundi afin de jeter un coup d'oeil sur Oxford. Enfin, jeudi, on fait notre paquetage et on se casse passer quatre jours à Cardiff avec Waheda, Céline, Sandra et peut-être l'irlandais.

   Sachez que notre bed&breakfast nous fait bander à l'avance. Le programme du périple à Cardiff se résume principalement à enchaîner les pubs et les nightclubs, profiter de l'océan, faire descendre nos comptes dans le rouge, bref, je suis faible, je sais.

   Maintenant, parlons statistiques.

   En cinq mois, j'ai bien dû prendre le train une trentaine de fois (soit deux fois plus qu'en France en 21 ans), et ce, pour des sommes modiques (£5 pour l'aller retour Worcester-Birmingham et 20£ pour Worcester-Londres/Cardiff ... mazel tov). J'ai également dû prendre le taxi une bonne cinquantaine de fois (soit cinquante fois plus qu'en France en 21 ans), ce qui a dû me faire allonger environ £300-400. ... Je fume environ 1 paquet par semaine, soit neuf fois moins qu'en France. En revanche je dois bien boire cinq fois plus qu'en France, ce qui est mauvais, soyons d'accord ...

   ... Ce pays est chouette. Et maintenant, une carte pour récapituler les visites jusqu'à aujourd'hui :

   Bon. J'explique le joyeux bordel. Les cercles jaunes, c'est fait, les cercles blancs sont les endroits que je visiterai les week-ends ou bien pendant les trois semaines de vacances de Pâques. Genre Londres, Glasgow, Edinburgh et Manchester, tout ça, c'est en Avril. Les carrés rouges sont les trous du cul du monde que j'ai visités (Stratford-upon-Avon, la campagne, les maisons des copains, tout ça ...). Voilà. Je me ferais bien les îles du Nord de l'Ecosse également, mais personne ne semble partager ma passion pour les endroits reculés. Dommage. Au pire j'irai seule l'an prochain. Moi, ma barque et mes rames.

ps : non, je n'ai pas trouvé de carte plus pourrie.